Par Jacques DULPHY
Ces articles ont été rédigés sur le Courrier Picard à partir de 1973, par Jacques DULPHY, enfant du pays, alors âgé de 14 ans. Ces pages sont des copies d’articles du Courrier Picard de l’époque, qui ont été données à Monsieur Christian ROQUES par Monsieur Hubert HENIN de Bourseville.
Cette mise en ligne sur Internet a été possible grâce à l’aimable autorisation de Jacques DULPHY et du Courrier Picard.
C.R.
Situation de Bourseville
Texte et dessin Jacques DULPHY, photos Christian ROQUES
La commune de Bourseville fait partie du canton d’Ault (Friville maintenant), l’ancienne route départementale Eu à Saint-Valery la traverse ainsi que le chemin de grande communication de Cayeux à Beauchamps.
Etymologie de Bourseville
Bourseville existait déjà du temps des Romains et s’appelait alors « BORCIA-VILLA », dénomination provenant d’un certain BORCIUS.
(Village de France : Bibliothèque d’Abbeville).
Les différents noms de Martaigneville :
- MARTINNEVILLE en 1281 (relief de Guillaume d’ACHEUX).
- MARTENNEVILLE en 1351 (Fremin d’AIGNEVILLE).
- MARTEIGNEVILLE en 1469.
- MATAIGNEVILLE sur la mer puis sur mer en 1683.
- Le Fort de Martaigneville « ech CANTEU ».
Fort et château
« On peut voir à Martaigneville les ruines d’un ancien château, indépendamment de celles-ci, on trouve encore dans une pâture ayant appartenu à M. Manassés TURPIN, les restes présumés d’un vieux Fort. Deux semblables subsistent encore à Bethencourt et à Vaudricourt. M.BERQUIN y a trouvé une clef de fer au cours d’une fouille au pied de ce fort. Il avait pour destination, ainsi que les deux autres, de protéger un village : la ville des VALANÇONS entre Bourseville, Brutelles et Onival. Les fouilles de ces dernières années ont abouti à la découverte de monnaies romaines ».
Ce chapitre est tiré d’un livre déjà ancien à la bibliothèque d’Abbeville, qui nous annonce la présence de ces ruines.
Les temps ont passé et maintenant, de ce fort il ne reste qu’une MOTTE, quelques fondations de briques rouges et il est coiffé d’un bosquet. Les anciens l’appellent « Eche CANTEU » et le lieudit des alentours se dénomme « les terres derrière le Fort ».
A l’approche de l’ennemi des mers du Nord, les paysans, femmes, enfants, vieillards et bétail se réfugiaient dans la « MOTTE » (FORT) afin de fuir les saccages prévisibles au village par les hommes du Nord, mais une MOTTE était bien frêle et légère, bâtie en général en bois et briques en ne pouvait supporter longtemps les assauts. Un souterrain part de cette motte pour rejoindre celle de Béthencourt.
La Croix de pierre
En descendant de Martaigneville, sur la route qui va à Bourseville, on peut voir à l’entrée du village sur le bord de la chaussée une croix de pierre haute de 90
centimètres et large de 55 (« restaurée depuis, elle est haute d’environ 1,75 mètre »); quoique abimée par l’érosion on peut distinguer une couronne centrale et un rond aux quatre coins. A ses cotés on peut voir d’autres pierres travaillées et taillées dans une roche identique. Ont-elles un rapport avec le lieudit « Les Templières » (terres appartenant aux chevaliers du Temple qui se manifestèrent lors des croisades en Terre Sainte).
Autrefois on avait coutume, lors du passage d’un convoi mortuaire de faire une halte, de déposer une petite croix de bois au pied de cette grosse pierre et de chanter un « de profondis ».
La suite, l’église de Bourseville ->